Présentation
L’École Nationale d’administration (ENA) est une très grande école française créée en 1945 dans le réel but de démocratiser l’accès à la haute fonction publique de l’État. Aujourd’hui, basée à Strasbourg, elle est chargée d’assurer la sélection et la formation initiale et continue des hauts fonctionnaires.
L’ENA accueille chaque année à Strasbourg 80 à 100 élèves en formation initiale auxquels il faut rajouter un tiers d’étrangers, une soixantaine d’élèves de masters et mastère spécialisé ainsi qu’une petite centaine d’élèves étrangers dans le cadre des cycles internationaux. À ces promotions, il faut ajouter des sessions courtes de formation continue à Paris. Les anciens élèves de l’école sont appelés « énarques ».
Au cours de la Ve République, les énarques jouent un rôle central dans la vie politique française (trois présidents de la République, sept Premiers ministres, de nombreux ministres, une grande majorité de préfets, etc.).
La ville de Strasbourg
Difficile de se lasser de la capitale alsacienne, et nombreux sont ceux qui y restent à la fin de leurs études, car Strasbourg a toujours quelque chose de nouveau et d’essentiel à offrir. Un charme romanesque rythmé par de nombreuses animations, des quartiers résidentiels, des pôles économiques d’importance, de nombreuses institutions internationales, des espaces verts agréables à vivre, Strasbourg est une métropole dynamique qui allie avec grâce tradition et modernisme.
Strasbourg, capitale étudiante du Grand Est
1 habitant sur 5 à Strasbourg est étudiant, 1 sur 10 dans la communauté urbaine. Que serait la capitale européenne sans ses étudiants ?
Première ville universitaire du Grand Est, Strasbourg compte 48000 étudiants, et 1 étudiant sur 5 est étranger. L’Université de Strasbourg compte à elle seule 40 000 étudiants et est à ce titre la 1ère université de France (en dehors de Paris).
La capitale alsacienne est une destination de choix pour les étudiants étrangers puisqu’ils représentent quasiment 20 % des effectifs inscrits dans les différents établissements d’enseignement supérieur. Ce qui place Strasbourg à la 2e place des villes universitaires françaises attractives pour les étrangers, juste derrière Paris.
Cette attractivité est due à la situation géographique de Strasbourg, ville frontalière au cœur de l’Europe.
Conditions d’admissibilité
L’admissibilité à l’ENA se fait par le biais d’un concours. Le concours s’adresse aux diplômés de l’enseignement supérieur ayant validé un cursus équivalent de 3 années.
Le concours d’entrée a lieu en 2 temps : la première, 5 épreuves d’admissibilités. La deuxième, 6 épreuves d’admission dont une épreuve d’exercices physiques (pour les seuls candidats admissibles).
Les 5 épreuves d’admissibilité se composent de la manière suivante :
Épreuve 1 : Droit public
Épreuve 2 : Economie
Épreuve 3 : Culture générale
Épreuve 4 (spécialité au choix) : Union européenne ou Questions sociales
Épreuve 5 (spécialités au choix) : Langues (allemand, anglais, arabe, grec, italien, polonais, portugais), droit des affaires, droit civil, droit pénal, science politique et administrative, sociologie, géographie, histoire, gestion comptable et financière des entreprises, technologie de l’information et de la communication, mathématiques et statistique.
Domaines d’enseignement
L’ENA dispense à ses élèves une formation interministérielle d’une durée de 24 mois. La nouvelle scolarité, entrée en vigueur le 1er janvier 2010, comporte de manière alternée des périodes de stages et d’études.
La scolarité est divisée en trois modules :
1) module « Europe » ; 27 semaines, dont un stage de 17 semaines dans le monde des institutions européennes et internationales ;
2) module « Territoire » ; 33 semaines de formation commune avec les élèves administrateurs de l’Institut national des études territoriales (INET)), dont un stage de 22 semaines dans une préfecture ou une administration territoriale ;
3) module « Gestion et management publics » ; 27 semaines, dont un stage de 15 semaines en entreprise.
Scolarité
Formations
L’ENA, en plus de sa formation initiale qui forme les élèves à la double dimension de l’expertise et du management, propose différents masters. Ces derniers sont au nombre de 3.
Le Master Européen de Gouvernance et d’Administration (MEGA) a pour but de former aux méthodes de gouvernance moderne dans le cadre de la coopération européenne et internationale. Il contribue à la constitution d’un réseau européen de jeunes cadres motivés et bien formés sur ces questions.
Le Master professionnel en gestion publique (MGP) qui a pour objectif est de former des managers capables de piloter et d’encadrer les processus de modernisation engagés au sein du secteur public, qu’il s’agisse des réformes des finances et de la comptabilité, de l’évaluation et du contrôle des politiques menées, de la gestion des ressources humaines ainsi que des transformations organisationnelles qui les accompagnent.
Et enfin, le Mastère spécialisé « Prévention et Gestion Territoriales des Risques » (MPGTR) qui a pour objectif de former des « risk managers » des secteurs publics et privé.
Coûts
L’ENA coûte environ 25 000€ par an, cependant, la scolarité est prise en charge par l’école. De ce fait, l’étudiant n’a rien à débourser de ses poches. A titre de comparaison, le coût d’un étudiant français dans l’enseignement supérieur est de 12 000€ environ.
Débouchés
Les élèves de l’ENA intègrent à leur sortie de l’école différents corps de la fonction publique d’État, en fonction de leur classement.
Les premiers choisissent généralement les « grands » corps d’inspection et de contrôle, à savoir la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances, le Conseil d’État, l’Inspection générale des affaires sociales ou l’Inspection générale de l’administration.
D’autres élèves, en principe bien classés également, intègrent le Quai d’Orsay en tant que conseillers des affaires étrangères
Près de la moitié de la promotion intègre le corps des administrateurs civils ; parmi ceux-là, certains sont directement placés en position de détachement dans le corps des sous-préfets.
Les autres élèves rejoignent les corps des conseillers de tribunal administratif et de cour administrative d’appel ou celui des Chambres régionales des comptes. Quelques élèves rejoignent la Mairie de Paris en tant qu’administrateurs.
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